Catherine Ikam & Louis Fléri

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Pionniers dans le domaine des arts numériques et des installations vidéo, Catherine Ikam, en collaboration avec Louis Fléri, réalise depuis de nombreuses années des installations où les visiteurs interagissent avec des personnages virtuels. Inspirés par l’univers de Philip K. Dick, ces êtres intermédiaires ouvrent les portes de réalités parallèles, d’artifices et d’illusions : visages qui se désagrègent, artefacts amoureux, sculptures/masques issus de la modélisation 3D, polaroïds de violences urbaines, portraits génératifs qui se composent et se décomposent sous les yeux du spectateur (Artists & Robots, Grand Palais, 2018), et, plus récemment, dialogues d’acteurs virtuels créés par intelligence artificielle. Formée à l’école de Peter Foldès, spécialiste de l’animation informatique, et chercheuse au Massachusetts Institute of Technology, Catherine Ikam travaille depuis 1980 sur le concept d’identité à l’ère électronique. Louis Fléri, quant à lui, s’intéresse aux nouvelles technologies dès le début des années 1980. En tant que journaliste indépendant spécialisé dans les nouvelles images, il devient producteur audiovisuel en 1987 et réalise plusieurs vidéogrammes dans le domaine de l’art contemporain. Leur collaboration artistique débute en 1987 avec la création de l’opéra Valis, commandé pour le 10ᵉ anniversaire du Centre Pompidou, où Louis Fléri est producteur aux côtés de l’IRCAM et du Musée National d’Art Moderne. Depuis L’Autre (Fondation Cartier, 1992), Le Messager (Cité-Cinés, 1995, avec Mac Guff Line et Medialab), Elle et la voix (IRCAM/Centre Georges Pompidou, Maison Européenne de la Photographie, 1998) jusqu’à Oscar (2005, Shanghai Museum of Modern Art, Théâtre de Genève, IRCAM), Catherine Ikam et Louis Fléri ont conçu une œuvre cohérente mettant en scène des personnages virtuels interagissant avec le public ou entre eux (DeepKiss, 2004, Maison Européenne de la Photographie). Avec Adam et Ève au Jardin d’Éden, ils ont relevé le défi de mettre à l’épreuve la virtuosité de ChatGPT-4, en lui demandant d’imaginer, dans le style de Racine, une rencontre entre deux intelligences artificielles dans le Jardin d’Éden. Cette conversation, entièrement générée et animée par l’IA, aborde leur destinée avec une profondeur poétique et technologique sans précédent.

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