Je recherche l’immanence du vivant dans le code, en particulier dans la série {Compend-AI}. La partie la plus difficile a été de capturer un processus génératif humain qui ne puisse pas être remis en question. Pendant un an, j’ai voyagé pour capturer les répétitions de gestes humains, afin de construire ma propre base de données précise. Cela a été une aventure longue et passionnante, où l’afficheur s’est imposé comme une évidence. Je les ai suivis de près et j’ai capturé tous les vestiges laissés sur les murs partout dans le monde, et mes tournées de DJ m’ont beaucoup aidé dans cette quête ! C’est l’un des processus génératifs humains les plus incroyables.
D’abord, cela remet en question la culture qu’on nous vend constamment, à l’image des œuvres de Jacques Villeglé ou Raymond Hains. Ensuite, les vestiges sur les murs représentent les résultats parfaits de cette équation, les itérations parfaites de notre vie biologique générative. Une fois que j’ai construit un jeu de données des plus personnels, la seconde étape a consisté à rechercher des motifs ou des similitudes avec le vivant. Mon ami Johan Lescure a alors été essentiel à ce stade. Nous avons détourné les algorithmes pour révéler ce que l’œil ne pouvait pas voir dans ces matériaux de données. De manière incroyable, nous avons dévoilé des formes et des motifs étonnamment proches du vivant.